Annoncée en grande pompe par le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) le Général Mahamat Idriss Déby Itno, le processus d’intégration des diplômés lancé il y a quelques mois semble faire du sur place.
Les lauréats des écoles normales supérieures de l’enseignement technique ont fait un sit-in pour exiger leur intégration à la fonction publique. Bien avant eux, ceux de l’INJS et autres ont exprimé leur ras-le-bol devant le ministère de la fonction publique. Après la première vague d’intégration contestée des 416 jeunes sur les 5000 diplômés à la fonction publique annoncée par le PCMT en juin 2022, c’est l’omerta. Certains ne décolèrent toujours pas. Car, ils jugent insuffisant le nombre et peu objectif le processus de cette intégration.
C’est déjà la troisième vague des diplômés sans emploi qui est intégrée, il y a deux semaines. Mais les contestations ne tarissent pas. Les diplômés en instance d’intégration dénoncent le copinage qui surplombe le recrutement. Certains décrient le fait que ce processus n’a pas pris en compte l’ancienneté. Selon les informations recueillies sur place, l’objectif de ce sit-in est de montrer que le nombre de 5000 jeunes à intégrer est trop peu et de montrer leurs mécontentements quant au processus de sélection. Ils demandent au Président de la République d’augmenter le nombre à intégrer à la fonction publique. D’autres par contre, trouvent que ces recrutements ne reflètent pas la réalité. Car le processus a manqué de transparence et d’impartialité.
Le ton ne cesse de monter, après ces vagues de manifestation, les personnes vivant avec le handicap sont montées au créneau pour réclamer aussi leur intégration à la fonction publique.
Bryan Mbaïasra