’De l’enlèvement contre rançon, l’on n’en dira jamais assez. Une fillette âgée de huit (8) ans a été enlevée dans le village Ngara Djéovo dans la sous-préfecture de Lamé. Ce fait s’est déroulé le 7 septembre 2022.
La province de Mayo-Kebbi bat le record. C’est un terreau fertile de l’enlèvement contre rançon. Malgré les efforts de la population et des autorités, le phénomène prend le poil de la bête.
Des dizaines de personnes sont enlevées chaque année dans cette partie du Tchad. La population qui habite cette contrée est à bout de souffle et ce sont des économies de plusieurs années que ces ravisseurs réclament avant de libérer leur otage. Des sommes exorbitantes que la population ne parvient presque pas à payer qui sont exigées par ces hors-la-loi qui ne cessent d’ôter le sommeil et d’endeuiller des familles.
Selon des sources locales, ces preneurs d’otages viennent plus souvent du Cameroun voisin. Car, après leurs forfaits, ils traversent la frontière pour se retrouver de l’autre côté.
Dans une requête aux fins de libération de l’otage Fanbaye Leursi adressée par le coordonnateur national de l’organisation d’appui aux initiatives de développement (OAID) Barka Tao au Directeur Général de la Gendarmerie, des autorités militaires sont citées dans cette affaire d’enlèvement dans le village Ngara Djéovo, Canton Doué, dans le département de Mayo Dallah.
Il ressort dans cette requête que pendant que les recherches et la traque se faisaient, le Commandant de brigade territoriale de Pala aurait communiqué avec les ravisseurs, informe le coordonnateur de l’OAID Barka Tao avant de relever que quelques jours plus tard, les ravisseurs seraient entrés en contact avec un autre gendarme.
Par ailleurs, il renseigne que ces informations sont le résultat d’une enquête parallèle menée. A la base, un numéro de téléphone a été laissée par les ravisseurs dans un bout de papier et comportant la rançon qui est de 20 millions de FCFA. Une situation que le gouvernement doit traiter avec beaucoup de sérieux pour restaurer la quiétude des citoyens.
Les forces de défense et de sécurité doivent redoubler de vigilance pour traquer les personnes qui se livrent à ces pratiques.