Dans un communiqué de presse, la Commission national des Droits de l’Homme (CNDH) se dit préoccupée par la mort de plus d’une cinquantaine de personnes et des centaines de blessés aussi bien à N’Djaména que dans les provinces.
Pour le président, Mahamat Nour Ahmed Ibédou, la CNDH est d’autant plus atterrée qu’elle était informée et reçue des assurances par des sources sécuritaires que des instructions fermes ont été données aux forces de l’ordre de ne tirer aucune balle contre d’éventuels manifestants.
Malheureusement, les forces de l’ordre ont fait usage d’armes à feu sur les manifestants. Ce qui a occasionné des pertes en vies humaines dans plusieurs villes où les manifestations ont eu lieu.
A travers le même communiqué, la CNDH « exige du gouvernement la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et crédible en vue de situer les responsabilités, de démasquer, d’arrêter, de juger et de condamner les auteurs de ces crimes odieux et inacceptables ».
La CNDH exige, par ailleurs, l’arrêt immédiat des arrestations des jeunes traqués dans leurs maisons. Elle entend diligenter une enquête en vue de situer les responsabilités. Car, estime – t-elle, au sortir du DNIS sensé réconcilier les Tchadiens et opérer une refondation du pays, les auteurs de ces massacres doivent être sévèrement punis afin que cela serve d’exemple pour la suite de la transition.