Depuis plus d’une semaine, certaines stations-services, les points de vente et les boutiques de la ville de N’Djaména et ceux des villes des provinces manquent des produits pétroliers tels que l’essence, le gaz-oil et le gaz butane.
À N’Djaména, les usagers des engins fonctionnant avec du gaz-oil peinent à se procurer cette denrée dans les stations-services. Pendant que certaines stations-services de la capitale manquent du gaz-oil, d’autres par contre sont fermées tout simplement pour manque des carburants. Se procurer du carburant, en particulier le gaz-oil, c’est comme chercher le pou sur la tête d’un chauve.
À Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, la situation est chaotique. La population broie du noir. Carburants et gaz manquent dans les stations-services, les points de vente et les boutiques. Un litre d’essence se vend à 1500 FCFA dans les stations-services alors que le gouvernement a fixé un prix plafond pour les produits pétroliers.
Outre la flambée du prix du carburant, se procurer une bouteille de gaz à Abéché est non seulement introuvable mais c’est une arnaque qui ne dit pas son nom. Il faudra débourser entre 5.000 à 6.000 FCFA pour recharger la petite bonbonne à gaz. Cette situation met plus d’un dans le désarroi pourtant dans la Loi des Finances 2024, l’Etat a alloué une subvention de 30 milliards de FCFA pour faciliter l’accès au gaz butane à tous les Tchadiens.
Beaucoup se demandent si le Tchad est vraiment un pays producteur de l’or pour qu’à chaque fois la population n’arrive pas à s’en procurer ou débourser des sommes conséquentes disposer des produits issus de cet or noir. D’autres estiment que si la population se retrouve à chaque fois dans ces situations, c’est parce qu’il y a un détournement massif des produits pétroliers vers les pays voisins.
Le gouvernement à travers le ministère des hydrocarbures et la société tchadienne des hydrocarbures est interpellé à trouver des solutions idoines pour atténuer cette situation qui met plonge davantage les Tchadiens vers la pauvreté en plus du climat social déjà intenable.