Le 12 février 1979 – 12 février 2024 , cela fait exactement 45 ans qu’éclata au Tchad une guerre civile fratricide du jamais vu de son histoire. Cette guerre opposait les tendances politico-militaires à savoir le GUNT, les FAT , soutenus par la Libye voisine contre les FAN.
Une guérilla urbaine qui va durer jusqu’à décembre 1980 causant plusieurs morts dont certaines populations de la capitale se sont réfugiées dans les pays voisins et d’autres sont partis et n’ont jamais regagné le bercail s’est déclenchée.
Quatre décennies et demie après cette date, les cœurs sont encore tristement divisés. Une population divisée tant par le découpage administratif, les religions, les ethnies, les cultures … Cette génération d’hommes ayant provoqué cette guerre dont les Tchad porte toujours les stigmates, disséminée dans l’administration tant publique que privée. Certains parmi cette génération, occupent des postes de responsabilités ou détiennent les manettes de la vie politique, économique de la République.
Les problèmes tchadiens ont été toujours solutionnés ailleurs, par un pays ami. Pourtant, les négociations de paix à l’extérieur du pays sous la médiation d’un pays ami ne veulent pas dire absolument le maintien d’une paix durable…
L’accord de Khartoum a conduit le Tchad à la guerre civile de 1979.
Les accords de Kano-Lagos n’ont rien apporté de bon. Ce qui provoquera une mésentente entre les tendances politico-militaires qui mènera le pays dans une guerre sans merci entre les différents groupes politico-militaires à savoir : les FANT du feu président Habré soutenu par la métropole , les FAP du général Kamougué, le Frolinat de Goukouni Weddeye, appuyé par les libyens les CDRT d’Açyl Ahmad appuyé par certains pays du golfe.
L’accord de 2006 -2007 a accouché l’événement tragique du 2 février 2008 d’où la capitale était menacée par une rébellion venant de l’Est du pays .
Nous avons assisté au pré-dialogue de Doha entre le gouvernement de Transition et les différentes tendances politico-militaires sous aussi la houlette de Qatar qui a permis le retour certains au pays. Après Doha, il y a l’Accord de Kinshasa 1 qui a donné accès au parti Les Transformateurs de Succès Masra de regagner le pays et impliquer dans la gestion du pays. Tout récemment, l’on note un autre Accord toujours à Kinshasa, qui dans les jours à venir, permettra à Mahamat Lazina de rentrer au pays .
45 ans après les Tchadiens n’ont pas compris que les problèmes du Tchad doivent être résolus entre ses propres fils sur place et non sous la houlette d’un autre partenaire.
Quand le problème d’un pays est que politique, l’épanouissement de celui-ci est toujours hypothétique.
Ben Babakar Brahim