Réuni en urgence le jeudi 15 février 2024, le Conseil de l’Ordre a analysé la situation actuelle qui est de nature à hypothéquer la jouissance des droits humains reconnus à tous sans distinction aucune. Il constate la dégradation des conditions socioéconomiques qui persiste allant de la rareté du carburant aux conséquences sur la jouissance des droits humains.
Le document mentionne que le barreau a été désagréablement surpris par l’arrêté conjoint N°007 du 14 février 2024 signé des Ministres de l’industrie et du commerce et celui des finances et du budget fixant les prix de vente des produits pétroliers à 730 F CFA le litre du super, 828 F CFA le gasoil, 580 F CFA le JET AI et 392 F CFA le pétrole lampant soit une augmentation de 212 F CFA le litre de super soit presque 41% d’augmentation, 128 FCFA le litre de gasoil soit plus de 18% d’augmentation auxquels il faut ajouter, pour les provinces, la majoration des frais de transport en valeur absolue.
Cette augmentation, selon les avocats, aura sans nul doute une répercussion sur les prix des transports et de certaines denrées alimentaires dont la fabrication et/ou la conservation nécessitent I’énergie qui est très rare pour la SNE, conduisant à l’utilisation en permanence des groupes électrogènes. C’est le cas de la baguette de pain pour ne citer que cela. Il en sera de même des autres biens et services offerts par les commerçants et autres opérateurs économiques.
Cette augmentation vient accentuer les conditions de vie précaires de la population, les difficultés réelles de vie et de survie auxquelles elle est confrontée chaque jour. Le Barreau attire l’attention du Gouvernement sur cette situation insupportable pour la population et qui remet en cause l’amélioration des conditions de vie de la population.
Pour tout ce qui précède, le Barreau demande avec insistance au Gouvernement de revenir sur l’arrêté ayant augmenté les prix des produits pétroliers et de trouver d’autres mécanismes aux fins de subventionner les prix tant des produits pétroliers que d’autres denrées de première nécessité pour alléger la peine déjà difficilement supportable de la population. Aussi, serait-il nécessaire de faire le suivi de toutes mesures prises pour pallier aux conditions difficiles de vie de la population.