Délégué communal du parti Convention pour la Démocratie et le Fédéralisme (CDF) à Doba dans la Province du Logone oriental, Yobelngaral Giscard prend part aux assises du Dialogue National Inclusif ouvertes le 20 août 2022. Il répond aux questions de beusreu-media.td.
Vous prenez part au dialogue national inclusif et souverain. Quelles appréciations faites-vous ?
Avant tout propos, je tiens à vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez pour aborder le sujet crucial qui est le dialogue national inclusif et souverain(DNIS).
A l’ouverture de ce Dialogue le 20 Août, nous avons l’espoir que le Dialogue va être un temps où nous Tchadiens nous allons diagnostiquer le mal Tchad et lui trouver une solution idoine afin que le Tchad trouve une place confortable dans le concert des nations. Nous avons cru au décret qui a rendu le dialogue souverain et le discours musclé et de repentance de Moussa Faki, mais au fur à mesure la réalité dans la salle est autre chose. A commencer pour le règlement intérieur jusqu’à la mise sur pied de présidium qui ne requiert par l’approbation de l’assemblée.
Au vu de ce qui se trame, mes appréciations pour ce DNIS sont mitigées et le dialogue est plutôt exclusif. Car, la prise de parole même est sélective.
La question de fédération revient sur des lèvres des participants. Elle suscite des débats dans les salons huppés et coins chauds. Pensez-vous que cette forme de l’État pourrait être la solution aux problèmes que rencontre le Tchad ?
Dans les différents sous-comités, les gens ont l’œil sur la forme de l’Etat et la majorité a un penchant pour la fédération. Car, depuis 1962, la forme de unitaire a engendré des inégalités (répartitions des ressources humaines, financières et matérielles…). L’Etat unitaire est devenu un frein pour la mobilité sociale des jeunes issus des familles défavorisées. Par exemple, le chômage des jeunes peut avoir sa solution dans un Etat fédéral. La forme fédérale doit vraiment encourager les uns et autres à développer nos provinces et c’est le Tchad qui sort gagnant de ce système.
Certains partis politiques, Politico-militaires et organisations de la société civile telle que Wakit Tama, l’Appel du 1er juin… répondent aux abonnés absents à cette messe. Ne pensez-vous pas que leur absence puisse décrédibiliser le DNIS aux yeux des partenaires du Tchad ?
En ce qui concerne nos frères de certains partis politiques, les politico militaires et ceux des organisations de la société civile, leur absence est une tâche d’huile sur ce DNIS. L’idéal est qu’on se retrouve tous sur cette table de vérité afin de nous reprocher ou se faire reprocher de nos erreurs qui ont conduit notre beau pays à ce stade. Le gouvernement doit faire des concessions afin d’accepter les réclamations des uns et autres pour le renouveau de notre pays. Je pense que dans la salle il y a des représentants des partenaires du Tchad malgré l’absence de ces leaders. Il y a des dysfonctionnements qu’ils devront mentionner dans leur rapport final. Le dialogue représente une communication à sens unique.