L’annonce a été faite lors du lancement des journées du secteur minier à N’djaména par le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno.
Le Tchad veut davantage investir dans le secteur minier, particulièrement la production aurifère. Pour ce faire, le pays ambitionne construire quatre usines pour l’exploitation de son or. Des infrastructures qui auront une capacité de production comprise entre 300 et 1000 tonnes par jour. « Le secteur minier, s’il est exploité de manière transparente et inclusive, a le potentiel d’ajouter une valeur significative sur notre PIB et de contribuer à résoudre en partie la question pressante du chômage des jeunes », a fait savoir le président de la transition.
Grâce à la mise en place ces usines, le Tchad ambitionne de mettre fin à l’exploitation illégale de l’or issu des gisements situés dans les régions montagneuses du Tibesti et du Batha, au nord du pays non loin de la frontière tchado-libyenne, dont le potentiel est estimé 50 milliards de FCFA, d’après le ministère tchadien des Mines et de la Géologie. Ce sont des zones qui sont en proie aux affrontements entre les groupes armés pour le contrôle du trafic de ce précieux métal. D’après la Banque mondiale, la valeur de l’or sorti en contrebande du pays dépasse largement les exportations officielles d’or du Tchad, qui s’élevaient à environ 200 millions de dollars en 2020.
Pour Mahamat Idriss Deby Itno, le secteur minier est vital pour son pays. « En travaillant ensemble, nous pouvons insuffler une nouvelle dynamique dans ce secteur pour en faire un moteur de croissance durable, de création d’emploi et de développement économique inclusif », indique le président de transition. En février dernier, le Tchad était en mission de séduction des investisseurs miniers au Forum économique intergouvernemental sur l’exploitation minière, les minéraux, les métaux et le développement durable dénommée PDAC 2023 à Toronto au Canada.