Revenu au département de l’agriculture pour la 2ème fois à la faveur du dialogue national inclusif et souverain (DNIS), Laoukein Kourayo Médard (LKM) se perd dans les dédales. Il oublie la principale source de l’insécurité alimentaire au Tchad et met la charrue avant les bœufs.
L’on ne peut éradiquer la faim au Tchad si le conflit éleveurs/agriculteurs n’est pas résolu. Avec des champs dévastés par le bétail pendant la culture sinon pendant la récolte, l’on serait loin de « faire disparaitre définitivement le mot famine de notre vocabulaire » comme il l’a déclaré lors de sa prise en fonction ce 17 octobre 2022.
Il est vrai que le Tchad regorge d’immenses potentiels en matière d’agriculture. Mais le véritable problème, c’est la volonté d’éradiquer le mal à la racine avant de prétendre sortir le Tchad de l’insécurité alimentaire. Des éleveurs lourdement armés font paître leurs troupeaux dans les champs et restent impunis.
Des autorités militaires sont accusées plus souvent comme étant propriétaires de ces troupeaux qui dévastent les champs. Alors il y a lieu de prendre le taureau par les cornes en réprimant durement ces insuffisances avant d’entrevoir d’autres possibilités de résoudre le problème de l’insécurité alimentaire qui frappe de plein fouet le Tchad.
Relever que le Tchad « est reconnu mondialement comme regorgeant d’innombrables potentialités agricoles, tant en ce qui concerne les millions d’hectares de terres cultivables, qu’en ce qui concerne les eaux de surface et les eaux souterraines. Avec tout cet atout, nous pouvons aisément produire en toute saison (eau de pluie) et en même temps produire en contre saison » ou que « Dieu nous a offert gracieusement toutes ces potentialités que d’autres pays n’en ont pas. Il suffit tout simplement de chercher à les exploiter, avec une bonne maitrise de l’eau pour enclencher la souveraineté alimentaire dans notre cher et beau pays qui a vraiment besoin de notre génie créateur » ne sont pas des solutions au problème.